Le bouddhisme dans ses diverses formes et l’hindouisme sont des spiritualités largement représentées au musée Guimet. Le chrétien catholique ou protestant qui y pénètre est immédiatement saisi par l’ambiance sereine et tranquille qui émane de tous ces visages aux yeux mi-clos et au demi-sourire calme et détaché.

« Toute existence n’est que souffrance », disait le Bouddha :

O moines, apprenez que toute existence n’est que souffrance : naissance est souffrance, vieillesse est souffrance ; tout comme la mort, comme l’union avec ce qu’on n’aime pas, comme la séparation d’avec ce qu’on aime ou l’impossibilité de satisfaire son désir. A l’origine de cette souffrance universelle il y a la soif d’exister, la soif de plaisir…

Il faut éteindre le feu de la vie. Dans le monde, tout est enflammé par le feu du désir, le feu de la haine, le feu de l’ignorance. La naissance, la vieillesse, la mort, les soucis, les plaintes, les souffrances, la tristesse, l’amour ne sont qu’un feu…

N’es-tu pas dégoûté de tout ce qui t’entoure ? Si tu es dégoûté, alors tu es délivré, libéré de tes passions. Comprends que les renaissances sont désormais terminées pour toi et que la sainteté va s’accomplir pour toi. Tout le reste n’est qu’une illusion qui te brûle comme un feu.

Jésus-Christ centrait, lui aussi, tout son enseignement sur la souffrance des hommes mais il prenait la chose par l’autre bout. Loin de nous proposer « d’éteindre en nous le feu de la vie », il disait bien au contraire :
« Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, sur toute la puissance de l’ennemi et rien ne pourra vous nuire. » (Luc 10.19)

Et Paul précisait : « à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de ce que nous demandons ou pensons… » Éphésiens 3.20.

Mais Jésus concluait […]