Jusqu’où va l’amitié ?
David et Jonathan ont tout pour être en concurrence. Ils sont de la même génération, ils sont des guerriers qui ont remporté des victoires et ils prétendent à la succession de Saül.
Au lieu de se jalouser, ils concluent une alliance et le texte dit à plusieurs reprises qu’ils se sont aimés.
Leur attachement l’un pour l’autre est très fort, mais va-t-il au-delà de l’amitié ? La question reste ouverte. Deux versets plaident en faveur d’une amitié particulière. Quand les deux hommes ont fait alliance, Jonathan a donné son manteau et ses habits à David[1]. Qu’il donne son manteau, c’est un signe d’allégeance, mais pourquoi aussi ses habits de sorte qu’il est nu devant son ami ?
Quand les deux amis se retrouvent dans la clandestinité, ils renvoient le serviteur qui les accompagne et
« David et Jonathan s’embrassèrent ; ils pleurèrent ensemble, jusqu’à ce que David en fît plus[2]. »
La fin de la phrase est énigmatique, on peut aussi traduire que David prit le dessus. Toutes les interprétations sont possibles.
David et Jonathan, amitié ou amour ? Jusqu’où leur relation est-elle allée ? Cela ne nous regarde pas. Lorsque deux humains éprouvent une relation forte l’un pour l’autre, leur intimité n’a pas besoin d’être exposée au grand jour.
[1] 1 S 18.3.
[2] 1 S 20.41.
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