Un geste de pure bonté
La veille de son arrivée à Jérusalem, Jésus s’est arrêté à Béthanie.
Pendant le repas, Marie, la sœur de Marthe et de Lazare – relevé d’entre les morts – pose un geste de pure adoration. Elle se lève, prend un parfum de nard pur de grand prix, le répand sur les pieds de Jésus qu’elle essuie de ses cheveux.
Marie de Béthanie était-elle consciente de l’imminence de la croix ?
L’histoire ne le dit pas, mais elle avait probablement l’intuition qu’elle ne verrait plus Jésus. Elle ne pouvait ignorer que les responsables religieux avaient lancé un avis de recherche contre lui [1].
C’est Jésus qui donne le sens de son geste en le mettant en lien avec sa sépulture.
En versant du parfum, Marie préfigure l’ensevelissement de Jésus.
Son attitude s’oppose à celle des disciples qui ont suivi Jésus depuis des mois, qui ont entendu ses enseignements et qui ont été les témoins de ses annonces de la passion, mais qui ont pourtant opposé une incrédulité farouche à la perspective de la croix.
À la différence des disciples, Marie de Béthanie a eu la forte intuition que Jésus allait à la mort, c’est pourquoi son geste était à la fois une offrande désintéressée et un signe théologique.
[1] Jn 11.57.