Une matriarche belle mais stérile

Les deux premières choses que le livre de la Genèse nous dit de Sarah sont qu’elle était stérile et belle. (Gn 11.30, 12.11.)

Comme les autres matriarches Rébecca et Rachel, elle attendra longtemps avant de mettre au monde un enfant.

On a le sentiment que Dieu prend un malin plaisir à choisir des femmes stériles pour former son peuple !

Sarah essaye de contourner sa stérilité en proposant à Abraham d’avoir un enfant avec sa servante, mais ce n’est pas ce fils qui sera héritier de la promesse.

Finalement, le couple devient fécond après qu’Abraham a reçu le commandement de circoncision. En acceptant une amputation symbolique, il change de regard sur sa femme qui a enfin accès à la maternité.

Lorsqu’un ange annonce à Abraham qu’elle attend un enfant, Sarah a ri. On imagine son soliloque intérieur :

« Que n’a-t-on pas reçu comme promesses! Souviens-toi, Abraham, le jour où tu devais compter les étoiles… Souviens-toi, Abraham, l’histoire des grains de poussière que tu ne pouvais dénombrer. Ne savent-ils donc pas que maintenant c’est trop tard?… Je suis usée. Mon ventre est sec depuis longtemps. »

Sarah a ri, mais de ce rire un peuple est né.