On en a des exemples dans l’histoire : ainsi le Second Empire a été validé par le suffrage universel ; la Troisième République a été gouvernée en ses débuts par des monarchistes ; Hitler est arrivé au pouvoir en gagnant des élections ; de nombreuses dictatures ont joui d’un fort soutien populaire ; en 1940, dans la France vaincue, s’opposaient la légalité institutionnelle d’un régime autoritaire mis en place par un parlement élu et la légitimité déontologique auto-proclamée de ses adversaires.

La démocratie à la fois relève du nombre de voix obtenues et implique le respect de principes. Quand il y a divorce entre les valeurs qu’elle entend incarner et ce que veut la majorité, elle se trouve dans une impasse. Les américains qui ont manifesté contre Trump avec des pancartes « not my président » auraient amèrement reproché à […]