Hantise du péché et recherche du bonheur

Né en 1868 dans une famille protestante, André Gide reçoit une éducation austère. Dans son œuvre littéraire considérable, la hantise du péché et la recherche du bonheur s’opposeront continuellement. Après des études à l’École alsacienne, entrecoupées par de fréquents séjours dans des lieux de cure, André Gide fait sa « rhétorique » au lycée Henri IV. En 1890, lors d’un séjour à Montpellier chez son oncle, l’économiste Charles Gide, il rencontre Paul Valéry dont il dira qu’il fut pour lui « l’âme frère ».

En 1891, Gide publie Les Cahiers d’André Walter. L’ouvrage est immédiatement remarqué par quelques grandes figures de cette époque : Maurice Barrès, José-Marie de Hérédia, Maurice Maeterlinck, et surtout Stéphane Mallarmé, chef incontesté de l’école symboliste. Suite à cette publication, Gide « entre en littérature ». Il écrira plus tard Les nourritures terrestres (1897), Les caves du Vatican (1914) ou encore La symphonie pastorale (1919).

André Gide a été toute sa vie un lecteur assidu de la Bible et les échanges qu’il a avec François Mauriac et Paul Claudel, le poussent à une constante réflexion sur la religion.