Aujourd’hui sur PHARE FM, nous recevons Jean-Luc Vuillemenot, un acteur clé dans l’univers des chiens d’assistance. Ces animaux, traditionnellement associés à l’accompagnement des personnes en situation de handicap, prennent aujourd’hui une nouvelle dimension en offrant un soutien émotionnel précieux, notamment dans le cadre judiciaire. Mais comment cette évolution s’est-elle opérée ? Jean-Luc Vuillemenot nous éclaire sur ce phénomène croissant.
Les chiens d’assistance sont de plus en plus utilisés dans des contextes bien au-delà de leur rôle initial. En effet, ces fidèles compagnons ne se contentent plus d’aider les personnes malvoyantes ou handicapées, mais jouent également un rôle fondamental dans l’accompagnement émotionnel des victimes, notamment dans les procès judiciaires. Lors de l’interview, Jean-Luc explique que, lors de procès très traumatisants comme celui de Joël Le Scouarnec, plusieurs chiens d’assistance judiciaire sont présents pour apaiser les victimes lorsqu’elles témoignent à la barre. Ces animaux offrent un soutien émotionnel crucial dans ces moments de grande vulnérabilité.
L’évolution du rôle des chiens d’assistance
À l’origine, les chiens d’assistance étaient principalement utilisés pour accompagner les personnes en situation de handicap, comme les malvoyants, leur offrant ainsi autonomie et sécurité au quotidien. Mais, au fur et à mesure, leur rôle a évolué. Jean-Luc nous explique que l’idée d’utiliser ces chiens comme « éponges émotionnelles » a commencé à prendre forme lorsqu’il a été constaté que la simple présence de ces animaux pouvait réduire le stress et l’anxiété chez les personnes confrontées à des situations émotionnellement éprouvantes.
Les chiens, de nouveaux alliés émotionnels dans les écoles
Un autre aspect de cette évolution concerne les établissements scolaires. Certains collèges et lycées ont désormais recours à des chiens d’assistance pour venir en aide aux élèves en détresse émotionnelle. Ces animaux, en apportant réconfort et calme, permettent de créer un environnement plus serein, propice à l’apprentissage et à la gestion des émotions. Jean-Luc Vuillemenot souligne l’importance de ces initiatives et les bénéfices psychologiques qu’elles apportent à de nombreux jeunes.
Une question éthique : les chiens peuvent-ils souffrir des émotions humaines ?
Cependant, cette utilisation des chiens soulève des questions éthiques. En effet, si ces animaux sont de véritables « éponges émotionnelles », ne risquent-ils pas de subir les effets négatifs des émotions humaines qu’ils sont amenés à absorber au quotidien ? Jean-Luc reconnaît ce dilemme mais insiste sur le fait que les chiens sont entraînés à gérer ces situations. Néanmoins, il est crucial de veiller à leur bien-être et de s’assurer qu’ils ne soient pas soumis à une surcharge émotionnelle.
Les chiens, toujours le meilleur ami de l’homme
Finalement, Jean-Luc conclut en rappelant que, quelle que soit leur fonction, les chiens resteront toujours le meilleur ami de l’homme. Leur présence bienveillante et leur capacité à apporter du réconfort, qu’il s’agisse d’accompagner une personne en situation de handicap ou d’apaiser une victime dans un tribunal, est inestimable.
Un podcast de Phare FM.