La querelle des universaux, qui a nourri une partie de la vie intellectuelle du Moyen Âge, n’est pas terminée : il existe encore de notre temps des « réalistes » (ou « essentialistes »), disciples de Platon, et des « nominalistes » (ou « instrumentalistes »), héritiers d’Aristote. Pour le réaliste, les mots « homme » ou « Dieu » désignent des concepts qui disent l’essence, c’est-à-dire la réalité ultime et universelle de l’homme ou de Dieu. Pour le nominaliste, au contraire, ces mots ne sont que des outils qui permettent à l’esprit humain de réfléchir et d’agir.
La plupart des catéchismes et traités théologiques de nos Églises se fondent sur le Symbole de Nicée, confession de foi du IVe siècle à laquelle adhèrent toutes les Églises membres du Conseil œcuménique des Églises, ainsi que l’Église catholique. Quand je lis ces textes, j’ai l’impression de baigner dans […]