Dès les débuts du mouvement, c’est par un premier baptême d’adulte, le 21 janvier 1525, que s’est exprimée, près de Zurich, la rupture avec le programme réformateur d’Ulrich Zwingli (1484-1531). En 1524, Conrad Grebel (v.1498-1526) avait déclaré que le baptême signifie que l’on est « mort au péché, que l’on doit vivre en une nouvelle vie et dans un esprit nouveau ». La décision de suivre Jésus réclamait une visibilité.
La foi plutôt que le rite
Pourtant, en considérant le baptême d’eau comme un signe extérieur d’un changement intérieur, les anabaptistes lui donnaient moins d’importance que l’Église traditionnelle. Tous s’accordaient sur le principe d’un baptême administré à des adultes, mais aussi sur le fait que « la foi seule, scellée par le baptême, rend bienheureux, et non pas le baptême sans la foi ». Dieu attend d’être servi « non par des cérémonies extérieures, mais en Esprit et en […]