Les baptistes (qui font partie des évangéliques), sont estimés à environ 40.000 en France, inégalement répartis sur le territoire.
Les fondements historiques du baptisme
Le baptisme puise sa source dans deux courants de la Réforme du XVIe siècle : d’une part l’anabaptisme, qui pratique le baptême des adultes et prône l’indépendance de l’Église par rapport à l’État et d’autre part le puritanisme anglais qui voulait abolir certains rites issus du catholicisme et que l’anglicanisme avait conservés.
Le baptisme est né autour du pasteur anglais John Smyth (vers 1570-1612), alors en exil à Amsterdam, qui y rencontre l’anabaptisme ; il arrive à la conviction que seul le baptême des croyants est conforme à l’enseignement de la Bible. Un de ses amis, Thomas Helwys, retourne en Angleterre et y fonde la première Église baptiste en 1612.
Après un tournant missionnaire décisif au XVIIIe siècle, sous l’influence d’hommes tels que d’Andrew Fuller (1754-1815) et de William Carey (1761-1834) en Inde, le baptisme a connu une expansion mondiale remarquable.
La doctrine baptiste
Depuis ses origines, le baptisme combine deux caractéristiques majeures :
Une théologie de type plutôt réformé : la Bible comme fondement de la foi.
Une conception spécifique du baptême, qui se pratique par immersion du croyant à l’âge adulte à la suite de son témoignage public ; cette immersion est considérée comme une nouvelle naissance, condition nécessaire pour devenir membre de l’Église ; celle-ci est une Église de « professants ». On ne naît pas chrétien, on le devient. […]