Un théologien allemand

Joseph Ratzinger est né le 16 avril 1927, à Marktl-am-Inn, en Bavière. Dès le petit séminaire, il est un élève studieux, passionné par les livres. Il traduit déjà des textes liturgiques. Sa thèse de théologie porte sur « le concept de révélation chez Bonaventure », un disciple de saint Augustin dont il est lui-même un grand admirateur.  Il est l’auteur d’une œuvre importante. Il continuera à écrire lors de son pontificat. Il publiera notamment durant ses années de règne une trilogie sur Jésus, œuvre théologique et personnelle qui lui tenait à cœur.

Un pontificat conservateur

Il est devenu pape malgré lui. Le jour de son élection en 2005, il n’a pas manifesté un grand enthousiasme :

« Je pensais que l’œuvre de ma vie était terminée et que des années plus tranquilles m’attendaient », a t-il confié après son intronisation. Mais aussi : « Quand, lentement, le déroulement du scrutin m’a fait comprendre que la guillotine s’approchait, j’ai demandé au Seigneur de m’épargner ce sort mais, cette fois, évidemment, il ne m’a pas écouté.»

Lors de son pontificat, Joseph Ratzinger a défendu une ligne conservatrice. Il s’oppose fermement à certains sujets comme l’homosexualité, l’avortement, le mariage des prêtres ou encore l’euthanasie. Néanmoins, il admet l’usage du préservatif dans certains cas, notamment pour lutter contre la transmission du VIH.

La renonciation

Joseph Ratzinger a marqué l’histoire du Vatican en renonçant à sa charge il y a près de 10 ans. Le 11 février 2013, il annonce en latin qu’il se retire devant une assemblée de cardinaux :

« Je suis convaincu que mes forces, étant donné mon âge avancé, ne me permettent plus d’exercer correctement mon ministère.»

Ce jour-là, il devint le premier pape de l’histoire moderne à quitter volontairement sa charge et ainsi à transformer la papauté en une fonction comme une autre que l’on peut quitter.

Les funérailles

Joseph Ratzinger sera inhumé jeudi 5 janvier au Vatican à l’issue d’une cérémonie présidée par le pape François, son successeur. La cérémonie sera « solennelle mais sobre » – comme l’avait souhaité le pape émérite, a précisé Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Saint-Siège. Son corps sera exposé à partir de ce lundi 2 janvier au matin et jusqu’au jeudi 5 janvier au soir dans la basilique Saint-Pierre, pour permettre aux fidèles de se recueillir près de sa dépouille, a annoncé le Vatican.