Jusqu’à Luther, la Tradition chrétienne reconnaît sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la pénitence, l’onction des malades (aussi appelée extrême-onction), l’ordination et le mariage. Luther, lui, n’en conserve que deux, le baptême et la Cène.
Pour le théologien protestant, il s’agit de ne garder dans la liturgie chrétienne que les signes visibles de la grâce de Dieu envers les hommes, dont la Bible atteste qu’ils ont été institués par Jésus-Christ lui-même.

Le baptême et la Sainte Cène

Selon son Petit Catéchisme, publié en 1529, le baptême “opère la rémission des péchés, il délivre la mort et du diable et il donne le salut éternel à tous ceux qui croient, conformément aux paroles et aux promesses de Dieu ». Luther se base pour cela sur plusieurs extraits et citations bibliques.
Le baptême de Jésus par Jean-Baptiste est ainsi mentionné dans les évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc ; l’institution du baptême par Jésus, après sa résurrection, est relatée chez Matthieu et chez Marc.
Toujours selon le Petit Catéchisme de Luther, l’eucharistie, appelée Sainte Cène par les protestants, est un sacrement qui 
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