Le numéro de notre revue que vous tenez entre les mains est un numéro festif !
Nous y fêtons d’abord nos retrouvailles à l’occasion des Journées du protestantisme libéral de la Grande Motte qui n’ont pu avoir lieu l’an dernier en raison de la pandémie. Nous y célébrons également plusieurs penseurs libéraux au travers d’une petite anthologie à laquelle viennent faire écho quelques plumes contemporaines de notre mouvement – et parmi celles-ci, celle d’André Gounelle qui nous offre en ce mois d’octobre sa tant attendue Théologie du protestantisme. Bien sûr, le reproche ne tardera pas à tomber : n’est-il pas incongru de faire la fête au milieu d’un monde dévasté par la guerre, la faim et le dérèglement climatique ? Eh bien non, car ce sentiment d’incongruité repose en fait sur une confusion lexicale. Fêter ce n’est pas que s’amuser, sabrer le champagne et rire de bon cœur. En allemand, le terme feierlich ne sert pas tant à désigner un événement festif qu’un moment solennel.
Fêter des retrouvailles, célébrer un penseur ou un proche, c’est affirmer de manière solennelle que ce que nous célébrons a pour nous une valeur incommensurable : l’amitié, la pensée, la vie, la […]