Pour les bouddhistes, Vesak est le jour le plus important de l’année. Il commémore à la fois la naissance, l’éveil et la mort de Bouddha, rappelle La Croix. Pour l’occasion, une grande parade est organisée à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, où les célébrations commencent le vendredi 5 mai. Date retenue pour fêter la naissance de Siddhartha Gautama, aussi appelé le Bouddha, il y a plus de 2 600 ans, au Népal. Selon les pays et les traditions, la date de commémoration de Vesak n’est pas la même. D’ailleurs, en France, elle n’est pas fixe puisqu’elle dépend de la Lune. Les bouddhistes la célèbrent quand l’astre est plein, au mois de mai. 


Célébrée dans tous les pays de tradition bouddhiste, Vesak est même devenue une fête officielle au Népal, au Sri Lanka, en Corée du Sud, à Hong Kong et à Macao. Pour autant, ces pays ne fêtent pas de la même manière les trois étapes les plus importantes de la vie du fondateur du bouddhisme. En Corée, par exemple, des lanternes en forme de lotus sont suspendues dans les rues et utilisées pour décorer les temples. Au Sri Lanka, des lumières sont suspendues dans les rues et les abattoirs ferment leurs portes pendant deux jours. Comme celles des débits de boissons. D’autres pays libèrent des animaux captifs, afin de rappeler la libération apportée par Bouddha. Les Japonais, eux, font coïncider Vesak avec Hana Matsuri, la Fête des fleurs. Ainsi, chaque 8 avril, ils déposent des fleurs dans les temples et les enfants versent du saké sur des statuettes représentant le Bouddha enfant.

Autorisation d’absence

En 1950, une décision de l’Organisation mondiale des bouddhistes a participé à l’essor de Vesak. Elle a décidé d’en faire une fête internationale, dans le but de fédérer une religion caractérisée par son extrême diversité. L’anniversaire de Bouddha a une autre particularité. Elle est la seule fête d’origine religieuse célébrée par l’ONU (depuis 1999), afin de “saluer la contribution que le bouddhisme […] apporte depuis plus de deux mille cinq cents ans […] à la spiritualité de l’humanité”. Avant cela, à l’occasion de Vesak, la France avait déjà décidé d’accorder une autorisation d’absence aux agents de la fonction publique bouddhistes. C’était en 1997.