Pour Bertrand Marchand, la force de la Communication Non Violente (CNV) est d’avoir mis à la portée de la société, dans un vocabulaire compréhensible, des notions très spirituelles sans y coller le langage religieux. Dans son livre : Les bases spirituelles de la Communication Non Violente, Marshall Rosenberg** écrit : « La Communication Non Violente est l’un des outils les plus puissants que j’ai trouvé pour nous relier aux autres d’une manière qui nous aide à entrer en lien avec le Divin, dans un lieu où tout ce que nous faisons les uns pour les autres provient de l’énergie divine. C’est dans ce lieu que je veux être. »

Quelle relation y-a-t-il entre la spiritualité des chrétiens et la pratique de la communication non violente ?

Pour nous aider dans notre cheminement spirituel, des outils nous manquent, et la CNV peut nous en apporter. On connaît notre espérance, mais on ne sait pas toujours comment faire pour mettre en pratique l’amour du prochain, le pardon. Grâce à un processus, la CNV n’en reste pas au rêve relationnel, elle le décline en actions.

Qu’est-ce que ce rêve relationnel ?

La spiritualité chrétienne a un rêve relationnel d’amour, de communion, de pardon, de nouvelle naissance, de relation à soi-même, aux autres, à Dieu. Nous appelons cela « Espérance », mais on est sur la même chose et on peut facilement faire des ponts. La force de la CNV, c’est d’exprimer son rêve relationnel basé sur des valeurs comme l’empathie, l’écoute, la paix et d’avoir des techniques pour tenter de le mettre en place, par une pratique sur soi-même et avec les autres.