C’est un protocole regardé de près par les Français inquiets d’une reprise de la pandémie à la rentrée mais aussi par ceux opposés à la vaccination ou au passe sanitaire. « Touche pas à mes enfants ! » tel était slogan affiché, samedi 21 juillet, sur des pancartes lors des rassemblements anti-passe sanitaire. D’autant plus qu’Emmanuel Macron a fait de l’ouverture des établissements scolaires une de ses priorités dans ce contexte de crise. En 2021, les élèves retourneront sur les bancs de l’école le jeudi 2 septembre.

Dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD) du 22 août, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a donné des précisions sur le protocole sanitaire en vigueur pour cette deuxième rentrée scolaire marquée par la pandémie. Pour l’heure, c’est le « niveau 2 » (sur quatre) du protocole diffusé fin juillet qui a été retenu pour la France métropolitaine.
Ce niveau d’alerte est « celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun », a déclaré Jean-Michel Blanquer.

Concrètement, les élèves iront en classe tous les jours en effectifs complets, continueront à porter le masque à l’intérieur et à respecter les gestes barrières et le non-brassage entre les niveaux scolaires. Vigilance du côté de l’EPS : en intérieur, les enseignants sont invités à éviter les sports « de contact », a précisé le ministre. Sur la gestion des cas positifs et des cas contacts, à l’école primaire, le protocole demeure inchangé : un cas de Covid-19 entraîne la fermeture de la classe.

Selon des projections de l’Institut Pasteur, les enfants et les adolescents pourraient représenter la moitié des contaminations au mois de septembre. Dans Le Monde, des acteurs de l’école ont exprimé leurs inquiétudes. « Ce protocole n’est pas à la hauteur du risque, juge Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp, Très vite, les classes vont recommencer à fermer, car la circulation virale à l’école primaire sera importante. » Aujourd’hui, plus de 55 % des 12-17 ans ont reçu au moins une dose, comme plus de 70% de la population. La vaccination est un atout que nous ne disposions pas à la rentrée précédente, selon Jean-Michel Blanquer.