Tout comme Pfizer-BioNTech, le vaccin Moderna est basé sur la technologie innovante des ARN messagers, qui consiste à injecter une séquence génétique du virus à l’intérieur de la cellule humaine. C’est à la toute fin d’année, le 30 décembre 2020, que le laboratoire américain a publié ses résultats concernant l’efficacité et la sûreté de son vaccin mRNA-1273 dans The New England Journal of Medicine, soit 20 jours après Pfizer. Ses tests effectués sur 30 420 personnes de 18 ans et plus aux Etats-Unis garantissent un taux d’efficacité de 94,1% contre 95 % de performance pour Pfizer/BioNTech. Son efficacité serait, en effet, moins forte pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

Mais son point fort est son organisation logistique beaucoup plus simple. Si le vaccin Pfizer nécessite une conservation à -70°C (à plus ou moins 10 degrés), le vaccin Moderna peut être conservé pendant six mois entre -25 et -15°C y compris jusqu’à 30 jours dans des conditions normales de réfrigération (soit de 2 à 8°C) après décongélation, selon un communiqué du laboratoire de novembre 2020. Un argument qui a séduit le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu qui a annoncé le 17 janvier que le vaccin Moderna serait privilégié en Outre-mer. « Nous aurons recours au vaccin Moderna, moins contraignant, dans les petits territoires, avec en conséquence une adaptation du calendrier pour ces derniers », a-t-il déclaré.

Le vaccin de Moderna, est autorisé depuis le 6 janvier par l’Agence sanitaire européenne et depuis le 8 janvier en France. Celui-ci est livré sur le territoire depuis le 11 janvier. Il sera toutefois beaucoup moins distribué que celui de Pfizer/BioNTech. La France reçoit « 500 000 doses de Pfizer par semaine », indiquait le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur RTL. Pour celui de Moderna, les livraisons seront de « 500 000 doses par mois », a-t-il poursuivi.

Le vaccin de Sanofi pourrait arriver mi-2021 en France selon les déclarations du 15 janvier de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.