Décidément, des femmes musulmanes donnent du fil à retordre à nos dirigeants : après celles, probablement inoffensives, qui se baignent en burkini, en voici d’autres, bien plus dangereuses, qui bourrent une voiture avec des bouteilles de gaz. Que des femmes aient tenté de commettre un attentat frappe les esprits, peut-être parce que cela bouscule l’idée discutable d’un Islam qui considère les femmes comme des êtres de seconde zone ; et aussi, parce que, même si on ne le dit pas par peur d’être taxé de « sexisme », on a le sentiment que l’usage d’armes et d’explosifs est une affaire d’hommes et que la violence contredit la nature des femmes.

Y a-t-il une nature féminine spécifique? Edith Stein le pensait en soulignant la différence entre la maternité et la paternité (sans qu’il y ait supériorité de l’une sur l’autre). D’autres le nient et parlent de stéréotypes culturels. Quoi qu’il en soit, l’affirmation de Paul « il n’y a plus ni homme ni femme »  signifie que devant Dieu chacun est une personne unique qu’on ne doit pas enfermer dans son sexe (aussi est-il anormal que des Églises interdisent aux femmes l’accès de certains ministères). […]