On peut dire que la casse est limitée… Mais rien n’est gagné. Le 16 septembre, l’OCDE a publié son rapport annuel « Regards sur l’éducation ». Selon l’organisation internationale, la réussite de l’enseignement fondamental et l’équité des résultats scolaires restent un défi. Parmi tous les pays, la France n’est pas le plus mauvais élève. Il s’agit de « l’un des pays ou quand on vient d’un milieu défavorisé, on a le moins de chance de réussir » a soulevé le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann. Néanmoins les inégalités persistent : les élèves n’ayant aucun parent diplômé de l’enseignement supérieur, ne représentent que 50% des entrants dans la filière générale au lycée, alors qu’ils sont 84% dans la filière professionnelle.

Ouverture des classes

Face au Covid-19, la France s’en est plutôt bien sortie. Car l’ouverture des classes pendant la pandémie a permis que les inégalités ne s’accentuent pas. Entre le 1er janvier et le 20 mai 2021, les écoles maternelles sont restées closes pendant 34 jours en moyenne, contre 55 jours en moyenne dans l’OCDE. Il y a eu 34 jours de fermeture pour les écoles élémentaires, 44 jours au collège et 49 au lycée (filière générale). C’est moitié moins que la moyenne de l’OCDE.

De plus, des mesures d’accompagnement ont aidé les élèves à ne pas décrocher. Une récente enquête nationale révèle que 9,2 % des élèves en classe de 3e dans des collèges publics défavorisés (REP ) ont bénéficié du soutien des enseignants pendant les fermetures d’établissements de mars-avril 2020, contre 5,6 % dans les établissements publics plus favorisés. Pendant l’été, en 2020 comme en 2021, les « Vacances Apprenantes » ont permis de soutenir les élèves particulièrement touchés par la crise. « Pour la France, malgré le contexte délicat lié à la crise du Covid, il est important de poursuivre l’effort engagé ces dernières années en termes de réformes structurelles du système éducatif » a soulevé le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann. Les priorités actuelles ? L’investissement dans les premiers niveaux d’éducation, la lutte contre l’échec scolaire, la valorisation des filières professionnelles et la revalorisation des métiers d’enseignant et de directeur.