Non pas tant la crise sanitaire et ses conséquences sociales désastreuses que les entailles à nos libertés, au nom du sacro-saint principe de sécurité. Bien sûr, on ne saurait contester la nécessité de certaines décisions prises en raison d’une situation hors-norme. Ce qui interroge, en revanche, c’est que des mesures comme le confinement, l’obligation de remplir une attestation pour sortir de chez soi ou la fermeture de commerces soient entrées si facilement dans nos habitudes. Et ne parlons pas de plusieurs projets de lois, sur la recherche ou la sécurité par exemple, qui portent en germe les fondements d’une société où la liberté pourrait bien, demain, céder le pas à l’ordre et à la sécurité.

Montesquieu l’avait bien vu, dès le XVIIIe siècle, lorsqu’il écrivait de manière prophétique que « toutes les fois que l’on verra tout le monde tranquille dans un État qui se donne le nom de […]