Les territoires d’outre-mer sont durement touchés par la quatrième vague. Alors qu’en métropole c’est le passe sanitaire qui est au cœur de toutes discussions, en Guadeloupe et en Martinique, les restrictions se durcissent. Après la Martinique, la Guadeloupe a replongé jusqu’au 1er septembre dans un confinement strict depuis le vendredi 13 août pour freiner la croissance de la pandémie. « C’est une nécessité vitale [pour] stopper au plus vite la circulation du virus. [Aux Antilles] la situation est critique, jamais sur le territoire français nous n’avons atteint un tel taux d’incidence », a soulevé Gabriel Attal, porte parole du gouvernement le 11 août. Les chiffres ne sont pas bons. « L’épidémie devient catastrophique et la situation nous oblige à prendre maintenant des mesures extrêmement dures », a reconnu le préfet de Guadeloupe lors d’un point presse avec la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux. L’épidémie atteint « des taux d’incidence jamais connus nulle part sur le territoire de la République française (…) avec presque 1 900 cas pour 100 000 habitants », a-t-il ajouté, s’attendant à ce que la barre des 2 000 cas soit bientôt dépassée.
Dans les hôpitaux, les soignants poussent des cris d’alarme. Marc Valette, chef du service de réanimation dans cet hôpital de Pointe-à-Pitre, explique que son service n’a plus de place pour accueillir les malades. « Ça dépasse tout ce qu’on avait pu imaginer », déclare-t-il au Nouvel Obs.
Pour faire face à la situation, quelque « 274 soignants et 60 pompiers » venus de la métropole sont arrivés pour « prêter main-forte aux équipes médicales » des deux îles sont arrivés ces derniers jours. Malgré tout, le taux de vaccination reste faible dans les Antilles. En Guadeloupe et en Martinique, à peine 20 % de la population est complètement vaccinée, contre plus de 55 % en métropole, selon les derniers chiffres de Santé publique France.