
Un droit à mourir endormi ?
Un contenu proposé par Christ Seul
Publié le 25 novembre 2016
Auteur : Luc Olekhnovitch
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1. Les directives anticipées du patient deviennent contraignantes
Jusqu’à présent, les directives anticipées, écrites par le patient, étaient indicatives pour le médecin, elles deviennent contraignantes, mais pas opposables, c’est-à-dire que le médecin peut y déroger, mais qu’il doit le faire dans le cadre d’une consultation collégiale. Autre exception : en cas d’urgence vitale, accident, suicide, etc., les soignants apportent d’abord les premiers soins avant de consulter ces directives. Cette disposition oblige le médecin à l’écoute, mais a tendance à faire de lui un prestataire.
2. La sédation profonde et continue en phase terminale devient un droit
Quant au droit à mourir endormi pour ne pas souffrir, n’est-ce pas la mort idéale que tout le monde souhaite ? Mais la réalité de l’exercice de ce droit est plus compliquée que cette image idéale. Ce droit à la sédation est réservé aux personnes en fi n de vie, mais, comme se demandait un médecin, « à partir de quand est-on en fin de vie ? ». D’autant plus qu’une personne qui n’est pas en fi n de vie peut demander d’arrêter des traitements vitaux et, dans ce cas, demander à bénéficier de cette sédation. La combinaison de directives contraignantes et du droit à mourir endormi s’approche dangereusement d’une euthanasie sur demande. […]