Nous avons, disait-il, beaucoup moins de chance qu’eux d’être assassinés, de périr dans un accident, d’être tués dans un conflit armé.

Si ce propos est statistiquement exact, il ne correspond guère à ce que nous ressentons. Nous avons l’impression d’être submergés par une violence d’une intensité sans précédent. C’est que la violence, autrefois ignorée ou cachée, est devenue aujourd’hui spectaculaire. Les terroristes choisissent des cibles pour qu’on parle d’eux et pour occuper le devant de la scène. Je me demande si les émissions spéciales de la radio et de la télé ne leur apportent pas une satisfaction et une victoire bien plus grandes que le nombre des victimes de leurs méfaits.
Si la violence se fait exhibitionniste, il n’en va pas de même de la douceur et la bonté. Elles restent modestes, discrètes, bien qu’actives.

Jésus nous dit que le Royaume de Dieu ne vient pas de manière éclatante; il parle de ce qui se passe dans le secret et ne s’étale pas publiquement ; il appelle à la fidélité dans les petites choses ; il insiste sur les deux ou trois qui se réunissent et non sur les foules qui se rassemblent. […]