La commission écologie justice climatique de la Fédération protestante de France elle en fait une triple mission : La première, c’est de préparer le plaidoyer que font les protestants au niveau national auprès des autorités politiques et bien souvent auprès du plus haut niveau, c’est-à-dire la Présidence de la République. Par exemple, au début de la pandémie de la COVID 19, on a remis un plaidoyer en faveur d’une transformation écologique solidaire et démocratique directement à Emmanuel Macron. Et puis il y a deux autres missions qui sont assez proches l’une de l’autre : La première, c’est d’aider les membres de la Fédération à sensibiliser les croyantes et les croyants sur cette question-là, parce qu’on a encore un travail de ressources bibliques, théologiques, de fondements à effectuer. Par exemple, lorsqu’on a publié un ouvrage sur les changements climatiques en amont de la COP 21. Et puis accompagner les membres vers l’action concrète écologique au niveau personnel comme au niveau communautaire. Et bien sûr là, au niveau communautaire notre outil œcuménique au niveau national, c’est le label chrétien Église verte qui accompagne d’une manière bienveillante les communautés, que ce soit une paroisse ou d’autres types de communautés, vers la conversion écologique. Alors pourquoi est-ce qu’on fait ça comme protestant ? Il y a deux choses à dire. La première, c’est la manière dont on lit, on interprète les Écritures. On a un mandat divin pour cultiver et garder la Création. Cultiver c’est-à-dire être au service, et garder, c’est protéger quelque chose qui est précieux et qui peut être menacé. Et puis même si ce mandat est transhistorique et universel, on a aujourd’hui un défi écologique inédit, celui d’habiter la planète d’une manière qui puisse favoriser la vie, la vie humaine mais aussi la vie des autres créatures. C’est au fond, tout simplement, un élargissement de l’idée de l’amour du prochain.