Le dernier livre de Marie Cénec, théologienne et pasteure à Genève, est une perle à découvrir dans la collection « J’y crois » chez Bayard. Une sorte d’essai-témoignage, entre la chronique intime et l’essai, ce petit livre d’une centaine de page est riche et profond.

L’auteure s’y dévoile avec pudeur et vulnérabilité, donnant ainsi l’occasion au lecteur de la rejoindre dans ce lieu intime de l’expérience qui nous renvoie paradoxalement à l’universel. Par son exemple, elle invite le lecteur à s’interroger sur ses propres croyances, sur sa propre façon d’envisager la parole.

Est-il possible de croire en Dieu sans sacrifier son intelligence ou une part vitale de soi-même ? Marie Cénec pose la question à partir de son expérience. Durant son enfance et son adolescence, elle grandit en contact avec des mouvements évangéliques exerçant une réelle emprise sur leurs fidèles. Quand elle parvient à prendre de la distance, elle pourrait jeter la foi aux orties. Mais la découverte de la Parole, tranchante et libératrice, lui ouvre un nouvel itinéraire.
C’est pour elle une conviction et une réalité : la Parole fait vivre. Elle est libre, percutante, insolente.