Le niveau des élèves français en mathématiques n’est pas brillant. C’est ce que nous apprend la dernière enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Publiée mardi 5 décembre, cette étude pilotée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) compare les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage, dans 85 pays du monde.

Les résultats des élèves français de 15 ans se situent dans la moyenne de l’OCDE, un score considéré comme plutôt médiocre en comparaison d’autres pays moins développés. En maths, la performance des jeunes Français a baissé de 21 points depuis 2018, contre une baisse de 15 points en moyenne dans l’OCDE, indique Libération. Cette baisse est « la plus importante observée depuis la première étude Pisa », vingt ans auparavant.

Mais Libération constate aussi que des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Pologne, mieux classés que la France, ont enregistré une baisse plus importante.

Des écarts socio-économiques importants

Pour comprendre ce niveau assez moyen, les experts de l’OCDE expliquent qu’ils ont observé une chute du niveau en mathématiques moins importante dans les pays où les élèves sentent le soutien de leurs enseignants. Selon l’étude, la France serait un des pays où les enseignants sont le moins encourageants avec leurs élèves. Mais la France doit aussi faire face au manque d’enseignants en mathématiques, et l’étude Pisa relève que ce n’est pas le cas en Corée du Sud ou au Japon, où les performances sont élevées.

Toujours selon le rapport Pisa, la France est l’un des pays de l’OCDE « où le lien entre le statut socio-économique des élèves et la performance qu’ils obtiennent au Pisa est le plus fort ». En maths, les élèves qui viennent de milieux favorisés obtiennent des résultats supérieurs de 113 points à ceux des élèves issus de milieux défavorisés. Dans les pays de l’OCDE, l’écart moyen est de 93 points.

Origines et genre des élèves

Les enfants issus de l’immigration ont tendance à obtenir de moins bons résultats en maths dans les conclusions de l’enquête, complète Radio France. Mais cette observation n’est pas valable si on se penche sur leur milieu socio-économique, et c’est donc ce dernier facteur qui explique les écarts.

Enfin, les filles continuent d’être moins bien classées que les garçons en maths, tandis qu’elles obtiennent de meilleurs résultats en français. La notion de genre a donc encore la vie dure à l’école, constate Radio France.

L’étude a aussi mesuré « la satisfaction des élèves en France à l’égard de leur vie ». Sur leur ressenti en milieu scolaire, et en particulier dans l’apprentissage des mathématiques, elle a permis d’observer que les jeunes étaient à peu près dans la moyenne des pays de l’OCDE. Encore un résultat plutôt mitigé.