C’est une première. Dimanche 13 novembre, la Slovénie a élu à la présidence une femme. Il s’agit de l’avocate de renom, par ailleurs novice en politique, Natasa Pirc Musar. Candidate indépendante de 54 ans, la juriste l’a emporté en récoltant 54% des voix face à son rival conservateur Anze Logar, ex-ministre des Affaires étrangères qui avait pourtant été vainqueur du premier tour le 23 octobre, note France Info

“Tracer la voie”

Lors de la campagne, celle qui se définit comme “libérale” a déclaré vouloir donner plus de substance à la présidence, un poste essentiellement protocolaire. “Le président ne peut pas être neutre, il doit avoir une opinion”, être “une autorité morale”, a-t-elle expliqué à l’AFP durant l’entre-deux tours. Son prédécesseur avait été vivement critiqué par une partie des Slovènes pour son manque de réaction face au virage autoritaire de l’ancien Premier ministre Janez Jansa. 

De plus, puisqu’elle n’avait pas l’appui d’un “parti établi”, dit-elle, Natasa Pirc Musar estime avoir vécu une campagne plus difficile que ses rivaux, malgré le soutien du Premier ministre libéral après le premier tour. “On m’a traitée de carriériste, on ne dirait jamais cela d’un homme”, avait-elle déploré, selon RFI. Son élection a été saluée, notamment par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a tweeté : “En tant que première femme élue à la présidence, vous tracez la voie pour les générations futures.