Le conseil présidentiel de transition doit nommer un nouveau Premier ministre par intérim et ouvrir la voie à des élections, ce qui serait une première depuis 2016. La crise humanitaire a explosé, avec plus de 15 000 personnes contraintes de quitter leur domicile à Port-au-Prince depuis fin février, rejoignant les plus de 300 000 personnes déplacées dans tout le pays ces dernières années.

C’est une scène devenue courante dans les rues de Port-au-Prince. Une scène de guerre : des centaines d’habitants en train de courir pour échapper aux combats. Lundi 18 mars, plus d’une quinzaine de personnes ont été abattues et Le Nouvelliste, quotidien haïtien référence, évoquait des attaques de gangs contre les quartiers de Laboule et Thomassin. Mardi 19 mars, ce sont ceux de Diègue, Doco, Métivier, Pégu-Ville, qui ont été attaqués à leur tour. Beaucoup d’habitants se sont retrouvés assiégés chez eux, piégés par les échanges de tirs ; d’autres ont pu prendre la fuite et se réfugier sur des places publiques à Pétion-Ville.

Les gangs contrôlent désormais la quasi-totalité du territoire de la capitale haïtienne. Ils n’hésitent pas à s’en prendre à des institutions, des hôpitaux, des commissariats où les policiers restent terrés devant des forces supérieures en nombre et mieux armées. La crise humanitaire a explosé, avec plus de 15 000 personnes contraintes de quitter leur domicile à Port-au-Prince depuis fin février, rejoignant les plus de […]