Tandis que le projet de loi sur pass vaccinal doit passer cette semaine au Sénat, plusieurs manifestations ont rassemblé ce week-end plus de 100.000 personnes dans toute la France pour s’y opposer. Face à Omicron, l’exécutif a annoncé un renforcement des capacités de tests. La ville chinoise de Tianjin, où une vingtaine de cas a été recensée, est soumise à un test de dépistage massif de ses 14 millions d’habitants. Sur le continent africain, les États de la Cédéao ont décidé d’adopter des sanctions à l’encontre de la junte militaire malienne, pendant que l’aide humanitaire dans la région éthiopienne du Tigré a été suspendue.
Anti-pass : des manifestations à travers le pays
Samedi 8 janvier, plusieurs manifestations contre le projet de pass vaccinal ont eu lieu à travers toute la France, pour leur grande majorité dans le calme, note L’Obs. Ces manifestations se sont déroulées quelques jours après les déclarations polémiques d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés dans les colonnes du Parisien, déclarant qu’il souhaitait les “emmerder”. Au total, elles ont rassemblé 105.200 participants, selon le ministère de l’Intérieur, soit quatre fois plus que par rapport à la dernière mobilisation du 18 décembre. Le projet de loi sur le pass vaccinal doit passer cette semaine au Sénat.
Covid-19 : Renforcement des capacités de tests
Face au variant Omicron et aux presque “10 millions de personnes” testées par semaine, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 9 janvier un “plan de renforcement” des capacités de tests du pays, précise Libération. “On va demander l’ouverture de centres de dépistage près des centres de vaccination”, “plusieurs centaines”, a-t-il précisé. “La deuxième mesure est de permettre aux pharmaciens de créer leurs centres de dépistage, a ajouté Gabriel Attal. On va leur donner la possibilité de recruter eux-mêmes temporairement des professionnels de santé qui viendront travailler dans leur propre petit centre de dépistage pour qu’il y ait plus de dépistages faits dans les pharmacies.”
Chine : Dépistage de 14 millions de personnes dans une ville
Dépistage massif. Dimanche, la ville de Tianjin, dans le nord-est de la Chine, a conseillé à ses 14 millions d’habitants de rester chez eux ou à proximité dans le but d’être disponibles pour se faire tester, écrit 20Minutes. Bien que Tianjin ne soit pas confinée, les autorités chinoises sont préoccupées en raison de la vingtaine de cas ayant été recensés ces derniers jours, importés de l’étranger, selon la Commission nationale de la santé. Il y a quelques semaines, le pays a fait face à un regain épidémique dans la ville de Xi’an, qui a été confinée. En Chine, c’est la stratégie zéro Covid qui est adoptée.
Mali : la Cédéao adopte des sanctions fortes
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a adopté des sanctions à l’encontre du Mali, rapporte France Info. Les pays de la Cédéao ont annoncé la fermeture de leurs frontières avec le pays dirigé par une junte militaire, sauf pour les produits de première nécessité. Les chefs d’État de la Cédéao ont également décidé de couper les aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. De même qu’ils vont rappeler leurs ambassadeurs du pays. Ces sanctions sont une réponse au refus des militaires maliens d’organiser des élections afin de remettre le pouvoir aux civils en février.
Éthiopie : l’aide humanitaire suspendue
Dimanche 9 janvier, les organisations humanitaires ont suspendu leurs activités dans le nord-ouest de la région du Tigré, en Éthiopie, explique Le Monde. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), cité par l’AFP, il y a “des menaces continues de frappes de drones”. Une attaque aérienne contre un camp de déplacés, menée vendredi aux alentours de minuit dans la ville de Dedebit, a “fait des dizaines de victimes civiles, dont des décès”. “L’intensification des frappes aériennes est alarmante, et nous rappelons une fois de plus à toutes les parties au conflit qu’elles doivent respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international”, s’est inquiétée l’agence de l’ONU.