Les soft skills, ou compétences comportementales, sont des incontournables des processus de recrutement. Quelles sont celles qui sont les plus recherchées par les employeurs – et qui peuvent nous permettre de travailler de manière plus équilibrée pour contribuer à notre propre qualité de vie au travail ?
Si vous êtes cadre, manager ou même employé il est impossible que vous n’ayez pas entendu parler des soft skills. Elles sont devenues un classique dans l’univers du travail, auquel le blog a déjà consacré un article il y a 5 ans. Mais si les soft skills sont recherchées par les employeurs qui veulent recruter des candidats techniquement performants mais également dotés d’un savoir-être positif au travail, elles sont aussi des atouts pour les collaborateurs, à titre personnel.
Le mois de juin est traditionnellement consacré à la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), une attention particulière de toute organisation-employeur, et qui fait l’objet d’une semaine dédiée. L’acronyme QVCT établit bien que des conditions de travail de qualité reposent d’abord sur l’employeur, qui met en place une démarche favorable au respect et à l’épanouissement de ses équipes : cadre de travail, horaires, organisation, mode de management, rémunération, vigilance sur les risques psycho-sociaux, formations…
Travailler à développer ses soft skills à titre individuel est également un atout puissant pour être le promoteur de sa propre qualité de vie au travail.
Voici les 10 soft skills qui peuvent s’avérer les plus utiles au travail :
1. Une communication fluide
Elle permet de transmettre des informations de manière claire et efficace, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Une bonne communication permet de minimiser les malentendus et les sources de tensions éventuelles avec des collègues. Si cette communication est, en plus, transparente, elle renforce la confiance. Bien communiquer suppose souvent de bien écouter les autres. On vous renvoie à cet article sur l’écoute active.
2. L’adaptabilité aux changements
Dans des marchés qui évoluent rapidement, l’entreprise est de plus en plus flexible. Aucun poste aujourd’hui n’est défini » pour toujours ». En l’acceptant et en cultivant sa propre capacité à s’ajuster rapidement aux nouvelles situations, technologies ou environnements de travail, on aborde les changements sans trop de difficultés, et avec moins d’appréhension ou de fatigue.
3. La gestion du temps
Elle est indispensable pour organiser et prioriser ses tâches toutes les fois où on doit respecter des délais qui pourraient générer un stress. Une bonne gestion du temps repose sur la planification, la délégation quand c’est nécessaire, l’utilisation efficace des ressources, mais aussi la lutte contre la procrastination ou à l’inverse le perfectionnisme. Une saine gestion du temps et de son implication garantit un équilibre respectueux de la vie professionnelle et de la vie privée, encore plus dans un contexte de télétravail.
On vous invite à relire cet article sur les 10 habitudes qui font gagner du temps, celui sur la procrastination et sur l’hyper-concentration.
4. Le travail d’équipe
Les équipes mélangent généralement des personnes avec des compétences différentes – et de différentes générations. Faire travailler ensemble un Boomer et un Millenial est pourtant possible ! On développe même une intelligence collective toutes les fois où on intègre dans sa manière de travailler le respect des compétences de l’autre, le partage des responsabilités, la coopération et l’innovation pour atteindre des objectifs communs. On se sent complémentaire, utile et valorisé – des émotions très positives au travail !
5. L’intelligence émotionnelle
Précisément, on entend de plus en plus que le QE (quotient émotionnel) serait plus important que le QI (quotient intellectuel). Le premier consiste à comprendre, utiliser et gérer ses propres émotions de manière positive pour soulager son propre stress, mais aussi à appréhender et gérer les émotions des autres pour entretenir des relations de travail équilibrées et constructives.
6. La résolution de problèmes
C’est une qualité encore plus fondamentale dans une époque où la critique et la plainte sont de plus en plus présentes. Mobiliser notre propre capacité à identifier des problèmes, à analyser les options et à mettre en œuvre des solutions efficaces nous aide à faire face à de nombreuses situations qui étaient initialement vues comme perturbantes ou angoissantes.
7. La gestion des conflits
Personne n’aime les conflits, mais ils sont inévitables dans certaines situations de travail. Cependant, les différends ne doivent pas mobiliser inutilement une énergie physique, mentale et émotionnelle – avec souvent des répercussions sur le sommeil. Avoir la volonté de résoudre les désaccords de manière constructive, sans pour autant se laisser faire, améliore l’estime de soi et une approche apaisée du travail.
8. Le leadership
Tout le monde n’a pas forcément un charisme inné, mais chacun peut entretenir l’image et l’exemple de sérieux et de confiance qu’il donne aux autres. Le leadership implique généralement une disposition à la prise de décision, la responsabilité assumée de ses actions et la capacité à inspirer les autres.
9. L’esprit critique
Il ne doit pas être confondu avec la tendance à la critique systématique ! Au contraire, il désigne la faculté individuelle à prendre du recul pour analyser des faits le plus objectivement possible afin de se former un jugement. Cela suppose de se mettre en capacité à évaluer les éléments dont on dispose, de pouvoir analyser les arguments disponibles et de prendre ou proposer en conséquence des décisions logiques et bien fondées.
10. La créativité
Penser de manière originale et proposer des idées innovantes aident à résoudre les problèmes complexes qui se présentent à nous, et participent à l’innovation dans l’entreprise. La créativité rompt la routine, permet de changer de point de vue (de penser « out of the box ») ; elle est ludique et valorisante pour toute personne qui s’y adonne.
Cette liste est loin d’être exhaustive et il faudrait sans doute y ajouter l’autonomie, la curiosité, la gestion du stress, la capacité de négociation, l’intégrité… Bref, les soft skills sont infinies !
Si nous n’avons pas la capacité de posséder toutes ces compétences, ni de les utiliser toutes en même temps, on constate cependant qu’elles sont souvent complémentaires et peuvent se renforcer mutuellement, ce qui en fait des atouts précieux et qualitatifs dans n’importe quel environnement de travail.
Pour aller plus loin : La boîte à outil des soft skills, Nathalie Van Laethem et Jean-Marc Josset, Dunod, 2020