Comme tous les deux ans, une myriade de délégations et de professionnels viendront découvrir les mille et une façons les plus récentes de trucider son prochain, de surveiller sa population, ou, pour la bonne conscience du salon, de réagir à des situations de catastrophe. Car, ne nous y trompons pas, la motivation principale d’Eurosatory est bien la vente d’armes. Bien entendu, ce salon accueille sans hésitation des représentants de régimes répressifs, voire de dictatures ou de pays impliqués dans des crimes de guerre. Soyons certains que les contrats négociés ne rendront pas le monde plus sûr, ils ne font que préparer la mort (voir ci-contre « L’avertissement de l’Histoire »).

Idées fausses

Profitons de cette occasion pour passer en revue quelques idées fausses sur le commerce des armes. Florilège…

« Nous ne vendons d’armes qu’à nos alliés… »

Mais nos « alliés » du jour sont bien souvent le lieu de conflits futurs (Irak…). Ils peuvent être des pays autoritaires ou agressifs (voir ci-contre « Quels pays sont représentés ? »). Par exemple, l’Arabie Saoudite écrase sous les bombes européennes le Yémen qui subit, selon l’ONU, la pire crise humanitaire de la planète. De plus, la traçabilité des ventes d’armes est très faible (certains commerces alimentaires sont plus réglementés que celui des armes) et certaines organisations criminelles achètent leurs armes « légalement ». […]