Dans sa livraison d’octobre dernier, la revue Esprit s’est interrogée sur « l’hostilité djihadiste » ayant amené des jeunes à commettre des meurtres et, quelquefois, à sacrifier leur propre vie. Ce terrorisme qui nous confronte à des personnes fanatisées qui n’ont pas peur de la mort nous renvoie à une question fondamentale : pour la défense de quel foyer de sens partagé serions-nous prêts à mourir ? Que proposer comme idéal de vie à ceux qui ont accepté de mourir pour une cause, fût-elle affreusement illusoire et tragique ? Il faut certes les libérer de cet imaginaire mortifère mais au nom de quoi ? […]
Notre société est-elle figée dans l’adolescence ?
Nos sociétés individualistes ont-elles quelque chose à proposer aux jeunes séduits par les extrêmes ?