Parler d’éjaculation en la Cathédrale de Lausanne, est-ce possible ? Il semble en tout cas que, pendant le Festival de la Cité, cela soit autorisé. Samedi, à 19 heures, le spectacle de l’artiste français non-binaire Gérald Kurdian, « Hot Bodies Choir », une chorale réunissant « des personnes désireuses de partager et d’élargir leurs pratiques féministes et queer », a célébré l’amour charnel et l’inclusivité par le chant, et ce de façon plutôt sexuellement explicite. En effet, l’un des premiers hymnes, baptisé « Ejaculate » – les paroles étaient projetées sur un écran posté derrière les choristes –, a passablement choqué plusieurs spectateurs. Ainsi que d’autres paroles, évoquant notamment des « vulves volantes ». L’affaire a été révélée par le journaliste Raphaël Pomey, rédacteur en chef du journal « Le Peuple », qui a d’ailleurs partagé une photo du show sur les réseaux sociaux ce lundi et lancé une pétition en ligne ayant déjà dépassé le millier de signataires.

Sur la page web de la pétition en question, intitulée « Respectez les lieux de culte ! », Raphaël Pomey formule plusieurs demandes : que « les personnes qui ont la charge de faire respecter les lieux expliquent comment ils ont pu accueillir une chorale au registre très en-dessous de la ceinture » et « des excuses publiques pour les chrétiens blessés par un tel spectacle ».

Pasteure pas au courant

Chose étonnante, selon le Règlement sur l’utilisation de la Cathédrale, toute utilisation non religieuse du lieu doit être validée par la Commission d’utilisation (CUT) dont font notamment partie « la pasteure en charge de l’animation cultuelle du lieu et un représentant de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) désigné par le Conseil synodal ». Contactée, lundi, la pasteure de la Cathédrale Line Dépraz affirme que […]