Selon l’adage, les voyages formeraient la jeunesse. Derrière cette formule consacrée, nous trouvons l’idée que la maturité va de pair avec une vision du monde qui s’agrandit et, peut-être aussi, le courage de quitter le nid. La petite enfance se passe essentiellement dans le cocon sécurisant de la famille. Puis, l’individu va grandir et son horizon s’élargira. Plusieurs choses en découleront : l’on percevra mieux sa place dans le monde ; l’on découvrira la richesse de la création, des cultures, des personnes au proche comme au loin ; l’on découvrira les multiples façons d’embrasser sa vocation d’image de Dieu. Alors oui, partons ! Et aidons les autres à partir…

On parle maintenant du «village monde». Une expression qui souligne l’hyper-connexion de nos sociétés et aussi la grande interdépendance de nos styles de vies, comme dans un village où tout le monde se connaît et où l’avenir des uns impacte celui des autres. En ces temps de pandémie, impossible d’ignorer cette globalité et cette promiscuité rappelées par le confinement. Cela pour dire qu’il est important, je crois, que notre jeunesse soit confrontée et sensibilisée à la réalité du monde dont ils hériteront de nous. Et si l’Église d’aujourd’hui est déjà magnifiquement multiethnique, peut-être celle de demain sera-t-elle plus interculturelle ?

Les défis que devra relever l’Église du XXIe siècle seront autant dus à des situations locales que globales. Partir en mission pour notre jeunesse sera une expérience qui certainement changera la façon dont ils penseront l’Évangile pour le monde. Puissions-nous être leurs alliés pour les lancer en pleine maturité dans la moisson qui vient.