Sans conteste, nous pouvons reconnaître que, au cours de l’histoire de ces années, d’une manière très variable selon les milieux d’Eglise, un certain féminisme a trouvé sa place dans les communautés de foi en Jésus-Christ. Comment en assurer un juste bénéfice pour tous si nous ne voulons pas que ce soit aux dépens de nos frères ? Comment avancer ensemble hommes et femmes dans la vie de nos Églises qui cherchent à être témoins de Jésus ?
Certains considèrent que parler de féminisme religieux est antinomique. Par définition, les religions monothéistes ont favorisé le pouvoir des hommes et leur domination sur les femmes. Non pas que la loi ou les textes religieux soient misogynes à la base – plus d’une femme, sans qu’elle soit féministe affichée, y trouve une source de libération et de réconfort. Liliane Vana, talmudiste et philologue, spécialiste de la Halakha, la Loi juive, est fascinée par les textes de la Tora tout en déplorant que cette Loi n’est pas appliquée.
Nous pouvons pourtant reconnaître, comme Michel Rocard cité par Irène Frachon : « Le protestantisme m’est souvent apparu comme l’une des religions les moins coupables dans l’asservissement des hommes et notamment, critère majeur, des femmes. »
Qu’en est-il dans nos Églises mennonites ?
Nous avons sans conteste vécu une évolution dans l’accueil des femmes dans la vie de l’Eglise au niveau de tous les ministères. […]