Une semaine particulière… Semaine pascale 2020 avec la pasteure Agnès Lefranc de l’Eglise protestante unie d’Orléans.
Matthieu 26,6-13
6Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. 7Une femme s’approcha de lui avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum de grande valeur : elle versa ce parfum sur la tête de Jésus pendant qu’il était à table. 8Quand les disciples virent cela, ils s’indignèrent et dirent : « Pourquoi ce gaspillage ? 9On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l’argent aux pauvres ! » 10Jésus se rendit compte qu’ils parlaient ainsi et leur dit : « Pourquoi tourmentez-vous cette femme ? Ce qu’elle a accompli pour moi est vraiment beau. 11Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. 12Elle a répandu ce parfum sur mon corps afin de me préparer pour le tombeau. 13Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où la bonne nouvelle sera annoncée, dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce que cette femme a fait. »
14Alors l’un des douze disciples, appelé Judas l’Iscariote, alla trouver les grands-prêtres 15et leur dit : « Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus ? » Ceux-ci comptèrent trente pièces d’argent qu’ils lui remirent. 16À partir de ce moment, Judas cherchait une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
Après la veuve évoquée par Luc, voilà une autre femme qui, elle aussi, accomplit un geste d’offrande, et annonce sans le savoir la mort de Jésus… Le contraste est cruel entre la gratuité du geste de cette femme, et l’attitude des disciples qui, dans ce passage, semblent ne penser qu’à l’argent… En cette période où une partie de notre économie est à l’arrêt, ne sommes-nous pas invités à réordonner les choses, à placer les priorités autrement ? Laissons-nous interpeller par l’attitude de cette femme : n’est-ce pas le moment de risquer avec nos proches (ou moins proches !) des gestes, des paroles qui disent la reconnaissance et l’amour ?