En 1918, le Kaiser Guillaume II, tenu pour responsable des tueries et des catastrophes que venait de subir l’Europe, aurait dit : « Je n’ai pas voulu cela ».
Une volonté indirecte ?
Pourtant, Guillaume II a déclenché (ou contribué à déclencher, car il n’en est pas le seul responsable) la guerre ; il l’a fait parce qu’elle lui est apparue comme le moyen d’atteindre ce qu’il désirait : la puissance, la prospérité et l’indépendance de l’Allemagne. La guerre n’était pas son but, il la savait douloureuse et dangereuse ; il y a cependant consenti ; on pourrait dire qu’il l’a voulue indirectement pour parvenir à ce qu’il voulait vraiment, la gloire de sa dynastie et la grandeur de son pays.
De nombreux textes chrétiens prêtent à Dieu une attitude qui ressemble beaucoup à celle du Kaiser. Ils expliquent que la mort de Jésus lui coûte, lui est pénible, le blesse et le fait souffrir, mais que néanmoins il la veut parce que sans elle […]