« J’ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n’est que jalousie de l’Homme à l’égard de son prochain. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent. L’insensé se croise les mains, et mange sa propre chair. Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent. » Ecclésiaste 4.4-6

Les paroles du sage tranchent comme un sabre vis-à-vis de notre monde occidental. D’une part, il dénonce la jalousie et la rivalité qui motivent l’habileté dans le travail ; d’autre part, il dénonce l’extrême des deux mains : « Les mains croisées » ne valent pas mieux que « deux mains pleines de travail et de poursuite du vent ». Alors, faut-il travailler plus pour mieux s’en sortir ou vivre aux crochets du monde ? Faut-il abandonner toute morale et vivre comme un requin dans un monde de requins lorsqu’il s’agit du milieu de l’entreprise ? Dois-je accepter qu’on me mesure à ma productivité ou au salaire que je dégage à l’année ? Ne soyons pas naïfs, les civilisations ont toutes cherché à se procurer une masse travaillant à bas prix.

« Car pour un pot-de-vin ils vendent l’innocent, et l’indigent pour une paire de sandales. Ils piétinent la tête des démunis dans la poussière, et ils faussent le droit des pauvres. » Amos 2.7

La Bible esquisse une autre façon de vivre où travail & repos se fécondent. Car la vie, selon la Bible n’a aucun sens si je ne peux pas me réjouir du fruit de mon labeur. Travailler toute sa vie pour en profiter quatre ou cinq ans, c’est avoir poursuivi le vent… Il faut se reposer maintenant et profiter de son travail maintenant, car demain aura soin de lui-même. Se mettre en repos est aujourd’hui un acte de foi où je remets mon lendemain entre les mains de Dieu et où je renonce à m’en soucier.