Je prie pour les autorités pour que nous vivions en paix. Jérémie a écrit aux exilés de Babylone : « Recherchez la paix de la ville où je vous ai exilés et intercédez pour elle auprès du Seigneur, car votre paix dépendra de la sienne » (Jr 29.7). Le même thème est repris dans la première épître à Timothée : « J’encourage donc, en tout premier lieu, à faire des requêtes, des prières… pour les rois et pour tous ceux qui occupent une position d’autorité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et en toute dignité. » (1 Tm 2.1-2)
Je prie pour les autorités parce dans les lieux où il n’y a pas d’autorité, c’est la loi du plus fort qui s’impose, le règne des maffias. Le rôle de l’autorité est d’arrêter le mal, et je n’aime pas le mal.
Je prie pour les autorités, car le président et les ministres font un métier très difficile, ils ont des dizaines de décisions à prendre tous les jours, ils ont des arbitrages impossibles à faire et n’ont pas toujours le recul nécessaire pour ne pas se tromper.
Je prie pour les autorités pour qu’elles aient le courage de résister à la démagogie, de veiller au bien commun et de ne jamais oublier le temps long qui n’est pas celui de leur réélection.
Je prie pour les autorités, car je ne veux jamais oublier que derrière le dirigeant politique, se trouve un homme, une femme, qui au-delà de ses désirs et de ses contradictions est aussi aimé de Dieu.
Je prie pour les autorités surtout quand je suis en désaccord avec elle, car Jésus a dit dans le sermon sur la montagne : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les mauvais et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5.44-45)
Je prie pour les autorités pour lutter contre ma tendance naturelle à vouloir toujours critiquer. Il y un vrai plaisir à dénigrer ceux qui nous gouvernent, mais ce plaisir n’est pas juste.
À quoi ça sert de prier pour les autorités ? Il ne m’appartient pas de mesurer l’efficacité de ma prière, mais d’être tout simplement fidèle, modestement, à la place qui est la mienne.