Résistance et résister sont mentionnés 16 fois dans le Nouveau Testament.
La Bible est pleine d’histoires de refus de collaborer avec le mal sous diverses formes, passant d’un désaccord tranquille à une désobéissance ouverte. La soumission exigée aux autorités humaines n’implique pas une obéissance aveugle. Les croyants sont appelés à résister aux forces du mal. Le Seigneur « résiste aux orgueilleux, mais se montre favorable aux humbles » (Pr 3.34 repris par Jc 4.6 et 1 P 5.5). Caïn fut appelé par Dieu à résister à la tentation du meurtre, Moïse, sur l’ordre de Dieu, a résisté activement, mais sans arme, au pouvoir du pharaon esclavagiste. Daniel, Mardochée (cf. Est 3.2 et 8) et Esther (4.16) ont refusé de se plier à des lois iniques. Les formes de résistance violentes par l’épée ont pourtant été rejetées par Jésus, dépassant la spirale infernale du massacre pour massacre.
Résister mais sans violence
La résistance chrétienne s’inspire de Jésus, mais aussi du principe laissé par Pierre qui dit au sanhédrin : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5.29). Il existe donc un devoir d’insoumission lorsqu’un pouvoir ne respecte plus les raisons fondamentales de son mandat. Il fait partie de la « non-conformité au monde ».
Jésus a résisté au mal de façon non violente, il l’a affronté en vue d’une œuvre sans pareille : la réconciliation. C’est là la différence chrétienne. […]