N’ayez pas peur !

En préparant une prédication sur la fin des temps et en étudiant le chapitre 24 de l’Évangile de Matthieu, j’ai découvert (dans un commentaire) que les Scythes pleuraient au moment de la naissance d’un enfant et qu’ils se réjouissaient lorsque l’un des leurs mourait ! Incroyable ! Ce peuple étonnant avait compris la dureté du monde et leurs convictions étaient proches du réalisme biblique (qui veut nous montrer combien nous sommes pécheurs, méchants et combien notre monde est mauvais).

Mais les Scythes n’étaient pas heureux pour autant. Ils avaient compris que le mal était bien réel et que la mort était une libération mais ils n’avaient pas d’espérance. Les disciples de Jésus, eux, savaient qu’un jour la souffrance disparaîtrait. Pourtant ils avaient quand même un peu peur ! Ils auraient bien voulu que Jésus leur donne un signe évident de la fin des temps, pour les rassurer. Ils auraient bien aimé que Jésus leur explique un peu mieux ses projets. Lorsque Jésus les a rejoints, en marchant sur l’eau, alors qu’ils étaient dans une barque et que le vent se levait, ils ont eu peur ! Ils pensaient que c’était un fantôme. Jésus les a rassurés : « N’ayez pas peur ! C’est moi ».

Je ne sais pas ce qui vous effraie. Mais je sais que nous avons tous des peurs qui nous gâchent la vie. Nous avons peur du regard des autres. Nous avons parfois peur de mourir (alors que l’apôtre Paul nous explique qu’il serait tellement heureux d’entrer dans la présence du Père, mais qu’il accepte de rester sur terre pour poursuivre sa mission). Nous avons peur de la différence. Peur de ne pas être aimés… Ces peurs peuvent être utiles et certaines peuvent même nous sauver la vie. D’ailleurs, les hommes ont raison d’avoir peur puisqu’il y aura un jugement. Mais ceux qui se réconcilient avec Dieu n’ont plus de raison d’avoir peur. Alors ? Vous êtes dans la barque et le vent se lève ? Jésus s’approche de vous en marchant sur l’eau et au lieu d’être rassurés, vous avez peur (comme certains ont peur de la religion) ? Nous espérons que vous allez entendre, dans ce numéro, la voix de Jésus vous dire : « C’est moi  ! N’aie pas peur ». Nous espérons que vous pourrez alors vous réjouir de la naissance d’un enfant et que vous ne serez pas anéantis par la disparition d’un enfant de Dieu qui rejoint son Père. N’ayons plus peur !