Dans le contexte du prophète, on imagine les remparts d’une ville sur lesquels des sentinelles veillent. Ces sentinelles veillent à la protection des personnes qui vivent à l’intérieur, en faisant attention à ce que d’éventuels ennemis ne profitent pas de la complicité de la nuit pour venir les attaquer, comme ils veillent sur l’arrivée du jour qui pointe à l’aurore.
Quand il fait jour, on ne pense pas que la nuit va arriver. Mais quand il fait nuit, on se demande toujours si le jour va revenir. Alors on l’attend et on scrute l’horizon. C’est toujours la nuit que les heures paraissent les plus longues.
Le jour symbolise ce qui va bien dans nos vies : la santé, les amours, le travail, les différents engagements, la prospérité, la reconnaissance de ce que nous sommes, l’inclusion dans la société sans se sentir inquiétés.
La nuit, synonyme des ténèbres, symbolise au contraire les épreuves, les soucis, le danger, l’adversité, l’angoisse, l’exclusion, la négation de ce que nous sommes, l’attente interminable, celle qui fait douter de tout, jusqu’à parfois nous mettre à terre, en se demandant si l’on pourra se relever.
Il y a quantité de situations dans notre monde, aujourd’hui, qui rappellent que nous sommes dans une nuit qui n’en finit pas : la guerre, et pas seulement en Ukraine, les réfugiés qui essaient de trouver un asile dans notre pays, mais dont les habitations de fortune sont régulièrement démantelées, le conservatisme politique qui spolie lentement mais sûrement le droit des femmes, l’obscurantisme religieux qui attise les […]