Si vous lisez ce blog depuis quelque temps, vous savez certainement que je déteste les bonnes résolutions. Ces injonctions moralisatrices et culpabilisantes sont aussi éphémères que décevantes et entretiennent l’image que nous pourrions avoir de nous d’être « sans volonté ». Tout changement se prépare, se vit comme une évolution progressive, mais surtout doit nous ressembler, c’est-à-dire correspondre à nos besoins, en dehors de toute quête idéalisée ou au contraire punitive.

Si vous avez décidé, par exemple, de suivre le Dry January, ce challenge « Janvier sobre » qui vous invite à réduire, voire abandonner toute consommation d’alcool durant tout ce mois, je vous suggère de le vivre comme une prise de conscience dans le respect de votre bien-être, pas comme un impératif incontournable et honteux. Toute chose diabolisée devient désirable et menace le succès de l’objectif que l’on s’est fixé, surtout si on agit par imitation ou pression sociale.

En revanche, ce début d’année peut être conçu comme une période de réflexion sur votre évolution, en vous posant des questions simples et adaptées à vous-même : qu’avez-vous envie de faire évoluer cette année ? Que souhaitez-vous réaliser ou obtenir dans certains domaines ?

Une stratégie claire pour des objectifs cohérents

Alors, plutôt que de vous imposer un cahier des charges exemplaire et exhaustif – autant dire intenable – ciblez vos objectifs.

  • Quel domaine de vie avez-vous envie/besoin de privilégier ? Le travail ? La vie amicale ? Votre couple ? Vos enfants ? Votre famille au sens large ? Votre vie sociale ? Vos hobbies/passions ? Les vacances ou les voyages ? La culture ?…
    Prenez une feuille et faites plusieurs colonnes en listant par colonne/domaine ce qui est important pour vous, pas ce que le devoir ou la morale vous impose. Ensuite, sélectionnez les trois domaines prioritaires. Vous allez réaliser que tout n’a pas la même importance, ni la même urgence. Au besoin, faites-le tri avec une matrice d’Eisenhower, cet outil de gestion du temps dont je vous ai déjà parlé.
  • Déterminez des objectifs à court et moyen terme. Les projets à échéance trop longue ont toutes les chances de se perdre dans les limbes du temps qui file ou de la procrastination. Si un objectif est particulièrement élevé, découpez-le en sous-objectifs, plus tenables et dont la réalisation pas à pas est davantage motivante. Cela vous aide à vous interroger aussi sur le « comment » : de quoi/de qui allez-vous avoir besoin ? Moyens, temps, réseau… que vous faudra-t-il concrètement mobiliser ?
  • Des objectifs réalisables doivent répondre aux critères de l’acronyme SMART (malin, en anglais) : spécifique, mesurable, atteignables, réaliste et temporel. Cette méthode issue du management de la gestion de projets est clairement détaillée, par exemple, dans cet article et dans celui-ci.
  • Je vous incite à reporter ce plan dans un cahier ou votre bullet-journal (que ferait-on sans lui !). Vous pourriez même en faire un vision-board.

En début de chaque mois, consultez ce plan et projetez pour les 4 semaines à venir les actions que vous allez engager pour faire avancer votre objectif / votre projet. Pas à pas, mais sûrement. Un petit bilan de fin de mois peut vois aider à projeter en quelques minutes les ajustements nécessaires le mois suivant, et ainsi de suite…

Avoir des objectifs donne une ligne de conduite, sans imposer de cadre trop contraignant. Il est toujours possible de les revoir en cours de route, ou de les adapter. Sans objectifs, on peut avoir l’impression de stagner ou de laisser passer des occasions ou opportunités. Avec des objectifs, on met en lumière ce qui est important pour nous, pour le concrétiser.

Je vous souhaite de merveilleux objectifs 2022, et une année à la fois paisible et stimulante !