Je suis allée à la rencontre des familles de l’Association familiale protestante Maranatha impliquées dans une démarche écologique pour comprendre l’élément déclencheur de leur engagement. Les jeunes ont bousculé les habitudes des aînés. Déterminés à passer à l’action, passionnés par la préservation de la planète, ils ont suscité l’adhésion de leurs parents et donné naissance à un mouvement d’envergure touchant notre façon de servir et d’agir en relation avec notre environnement mais aussi notre prochain. La jeunesse a le pouvoir d’inspirer le changement !
Laura et le range-vélo
Laura raconte comment l’idée des supports à vélo en palettes a vu le jour. « Nous voulions créer un espace convivial pour les cyclistes qui fréquentent nos locaux, pour les jeunes qui se réunissent pour diverses activités. En récupérant des palettes, nous avons donné une seconde vie à des matériaux et encouragé l’utilisation du vélo. » Enfants et adultes ont récupéré, poncé, assemblé, puis peint les palettes, et choisi le meilleur emplacement pour faire la promotion du banc à vélos. Étonnamment, il a donné envie à plusieurs d’enfourcher la bicyclette pour venir aux rencontres.
Gabriella, Alexandre et le jardin pédagogique
Gabriella et Alexandre ont deux enfants de dix et douze ans. Le jeune couple est très impliqué dans le pôle enfance-jeunesse de l’association et a su mobiliser d’autres familles autour de la création d’un jardin pédagogique. Gabriella explique, arrosoir à la main, persuadée que les parents doivent être des modèles en matière d’écologie : « C’est une activité saine et “oxygénante”. Elle rassemble petits et grands de façon ludique, suscite l’émerveillement, procure une meilleure connaissance de la nature, à l’écart du béton de notre cité et des jeux électroniques. » Alexandre insiste sur l’importance du compostage mis en place : « Il nous a permis de réfléchir sur nos modes de vie en famille, de changer nos habitudes. Ce que nous rendions possible à l’Église se vit maintenant à la maison, au bénéfice du jardin pédagogique. »
Pour le covoiturage, il n’y a pas d’âge
Sophie, grand-mère active, a été intriguée le soir où l’un des responsables des jeunes a ramené son petit-fils à la maison après une soirée crêpes. Sophie s’est rendu compte que rien n’était organisé en matière de covoiturage et a découvert que plusieurs membres – trop discrets – ne pouvaient assister régulièrement aux rencontres, faute de moyen de locomotion. Motivée par le modèle promu par le groupe de jeunes, Sophie s’est improvisée « facilitatrice » de la mise en relation pour le covoiturage, avec de belles rencontres, une instauration de liens chaleureux et des économies de carburant à la clé.
Les initiatives de ces jeunes (et moins jeunes) en faveur de la planète montrent que chacun peut se sentir concerné et trouver sa place. La perspective de changer les choses, et en particulier son propre avenir, est très motivante. L’engagement par des actions toutes simples devient un facilitateur de la parole, un chemin pour sortir d’une atmosphère anxiogène. Il favorise le dialogue entre générations et une meilleure compréhension des postures de notre jeunesse.