Le Reaap départemental est un dispositif qui, dans le cadre d’un appel à projets annuel, labellise et subventionne des actions collectives en faveur des parents. Il mobilise un réseau d’acteurs locaux, salariés ou bénévoles, des services municipaux, centres sociaux, associations de parents, etc. Tous ont en commun d’accompagner les parents au quotidien. Les actions Reaap sont très diverses et répondent à de multiples préoccupations, car être parent n’est pas si facile. Certains se sentent isolés, démunis, ont besoin de répit…
Des formes variées
Les actions Reaap proposent différentes approches : espaces de discussion autour d’un café où les parents relatent leurs inquiétudes, leurs expériences et s’entraident ; temps parents-enfants à l’occasion d’une activité particulière – jeux de société, activités manuelles, sport… –, ces moments privilégiés contribuant à retisser les liens dans la famille ; soirées-débats et conférences thématiques avec des intervenants qui favorisent la réflexion et la communication entre parents.
Depuis quelques années, des actions de répit parental se développent. Elles concernent surtout les mères. Il peut s’agir d’une activité bien-être (yoga, sophrologie…) entre parents, sans les enfants (avec un mode de garde organisé). Le but est de prévenir le surmenage lié à la charge de travail domestique et au soin des enfants, de s’accorder un moment de pause, un temps pour soi, pour souffler, prendre du recul et renouveler ses forces afin d’être un « meilleur » parent.
Des parents acteurs
Parmi les actions Reaap, certains projets visent à faciliter le lien entre parents et institutions (l’école par exemple), ou encore à promouvoir des initiatives pour soutenir des parents en situation de précarité économique et sociale (mise à disposition d’un espace de jeu pour des familles vivant à l’hôtel). Les parents sont acteurs des projets ; ils se regroupent autour de préoccupations communes (parents d’élèves, d’enfants en situation de handicap, adoptants, solos, d’un même quartier…). Si les actions sont promues par des professionnels, ces derniers doivent respecter le rôle et les intérêts des parents, reconnaître leur pouvoir d’agir, favoriser l’expression de leurs attentes et leur implication dans les projets. Dans le Val-d’Oise par exemple, les actions Reaap sont cofinancées par la Caf, le conseil départemental et la Mutualité sociale agricole. Le réseau d’acteurs est coanimé par la Caf et la Fédération des centres sociaux.
L’Éducation nationale et l’Union départementale des associations familiales appartiennent au comité technique. Un site internet permet de diffuser des informations et ressources aux parents et à ceux qui les accompagnent 1. Des rencontres régulières leur offrent de communiquer à propos de leurs pratiques, de croiser leurs regards et de préparer ensemble des journées ressources, temps de formation ou événements.
Un comité de rédaction composé de salariés et bénévoles, tous porteurs d’actions Reaap, publie une lettre d’information destinée aux parents. Chaque numéro aborde une question liée à la parentalité ; elle est illustrée de témoignages et d’exemples d’actions menées localement.
Julie Anota, Fédération des centres sociaux du Val-d’Oise
1 www.reaap95.org