Emmanuel Mouret, cinéaste du rapport amoureux, creuse son sillon davantage à chaque film jusqu’à atteindre la perfection. Chronique d’une liaison passagère est une perfection de subtilité, de délicatesse, d’intelligence, où le non-dit parle autant que le discours pourtant nourri et foisonnant. Une chronique sur le discours amoureux qui fait immédiatement penser à Barthes (Fragments d’un discours amoureux), tant il est riche et intelligent. D’aucuns trouveront ce film bavard. Mais comment ne pas apprécier des dialogues aussi fins, subtils, raffinés, élégants et drôles ? Du point de vue cinématographique le réalisateur se rapproche de ceux qu’il admire, en particulier Woody Allen (Annie Hall notamment) ou Rohmer. Charlotte, célibataire veut vivre […]