Le paradoxe : pourquoi, en tant que mennonites, avons-nous si peu contribué à la croissance remarquable en nombre des Églises évangéliques ces cinquante dernières années ? Nous bénéficions pourtant de deux stimulants notables : l’héritage du mouvement anabaptiste du 16e siècle, qui s’est répandu comme une traînée de poudre dans toute l’Europe en quelques années, et, plus récemment, la redécouverte par la vision anabaptiste d’une théologie où l’Église, la communauté des disciples, est centrale dans le projet de Dieu.
Au-delà des implantations historiques
Le fait est là : les Églises mennonites de France ont de la peine à se projeter au-delà du Grand Est et de la région parisienne. Les quelques tentatives d’implantation n’ont pas toutes été couronnées de succès (Montmorillon, Lamorlaye, Champvallon-Bethoncourt). De plus, il a été longtemps « tabou » d’évoquer l’implantation de nouvelles Églises, de peur que les Églises plus petites ne bénéficient de moins de ressources. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’en 2012 que l’association des Églises et le comité chargé de la mission à l’étranger se sont mobilisés pour s’interroger sur leur présence en France au-delà des […]