Les dix premières minutes racontent la soirée de Mia avant l’attentat et l’attentat lui-même. Celui-ci est filmé de manière quasi abstraite, il est violent par les sons plus que par les images, on ne voit, par les yeux de Mia, que des chaussures et des canons de fusil, puis le trou noir. Ce trou noir, cet effacement de la mémoire, Mia va s’employer à le guérir, non pas toute seule mais avec les autres.

Ce film est en effet un film choral ; par les rencontres de Mia, on suit d’autres personnages : une jeune fille qui a perdu ses parents dans l’attentat et qui cherche à reconstituer leurs dernières heures, une femme agressive qui a perdu son mari et qui accuse Mia de s’être enfermée dans les toilettes, un homme, Thomas, qui fêtait son anniversaire, qui a été blessé à la jambe et qui, lui, se souvient de  […]