Une sensualité troublante
L’image qui ressort du livre est celle d’un amour interdit entre une femme appelée la Sulamite et son amant. Un scénario possible est que la Sulamite appartient au harem du roi Salomon, ce qui rend son amour pour son bien-aimé impossible.
Le style est poétique, et plusieurs chants sont d’une sensualité troublante en convoquant tous les sens à travers les images suggestives, les parfums enivrants, les goûts, les musiques et les effleurements :
« Combien tes caresses valent mieux que le vin, et la senteur de tes parfums que toutes les essences odoriférantes ! Tes lèvres distillent le miel [1]. »
Certaines descriptions exhalent un érotisme saisissant lorsque la Sulamite répond :
« Mon bien-aimé a passé la main par l’ouverture, mes entrailles ont frémi à cause de lui [2]. »
On s’est longtemps demandé ce qu’un livre comme celui-ci faisait dans la Bible. Nous devons entendre que la sexualité est un des lieux où s’exprime la dimension divine de l’existence. Comme l’amour est important dans la vie, si ce livre n’était pas dans la Bible, il manquerait.
[1] Ct 4.10-11
[2] Ct 5.4.
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