À quoi servent les fêtes ? On a du mal à le dire. Pourtant, c’est un moment que tout le monde aime. On se souvient, des années plus tard, des grandes réjouissances, des mariages, des cousinades, des rencontres inter-Églises, d’un match auquel on a participé (comme joueur ou comme spectateur), d’un concert, d’une kermesse joyeuse, ou d’une fête de village, voire d’un pot sympathique au travail. Tous ces événements nous donnent le sentiment d’appartenir à « quelque chose » qui est plus que nous-mêmes : un groupe, un style de vie, un quartier ou une entreprise.

On peut avoir des définitions plus formelles de la vie sociale, mais, à vrai dire, elles nous semblent bien froides. Le sentiment d’appartenance à un corps social, la volonté d’y jouer un rôle, ou l’adhésion à une aventure commune doivent peu de chose au texte d’un règlement intérieur, ou à un corpus de lois. Quel membre d’Église serait, par exemple, en mesure d’en réciter les statuts par cœur ? On s’approche déjà d’autre chose quand on parle de valeurs ou de convictions partagées. Mais, là encore, pour prendre l’exemple de l’Église, même si les membres sont prêts à signer une confession de foi et à la réciter lors du culte (quand elle n’est pas trop longue), je pense que leur vie chrétienne rejoint quelque chose de plus que des formulations écrites. Nous avons besoin de ferveur, et de ferveur partagée.

Les fêtes de l’Ancien testament

C’est la raison pour laquelle la vie de foi dans l’Ancien Testament était rythmée par des fêtes diverses, notamment les trois grandes fêtes de pèlerinage. « Trois fois par an, tous tes hommes iront voir la face du Seigneur ton Dieu au lieu qu’il aura choisi : pour le pèlerinage des pains sans levain, celui des Semaines et celui des Tentes. On n’ira pas voir la face du Seigneur les mains vides : chacun fera une offrande de […]